Vivre de l'art
- Carole-Diane Arts

- 13 janv. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 24 sept.

Est-il possible pour un artiste en arts visuels et médiatiques de vivre de son art ?
L'art contemporain dans nos écoles
Depuis mon retour sur les bancs d'école après plusieurs années d'absence pour poursuivre mes études en arts visuels, je me questionne à savoir si l'art visuel qu'on enseigne aujourd'hui, à l'université, est condamné à rester en classe ? Moins de cours techniques et plus de pratique en atelier. Le programme universitaire, en ce moment, est orienté de façon à développer la pensée de l'artiste, et ce, par ses propres moyens. L'art visuel devient intellectuel, gestuel et virtuel. Sur cette lignée, je prédis que l'art contemporain demeurera de plus en plus dans les musées et moins accessible au grand public.
Pour appuyer cette prédiction, j'ai justement lu, ce matin, le commentaire d'opinion de l'artiste Karine Locatelli dans le journal Le Devoir, et mes doutes se sont confirmés :
« les formations en arts visuels universitaires ne préparent pas à la vie d’artiste»
Trois souhaits contre la précarité des artistes en arts visuels au Québec , Le Devoir, 6 janvier 2024
Pour suivre le courant des nouvelles technologies, les universités se sentent dans l'obligation innover et de renouveler leurs programmes. Cependant, y arrive-t-il vraiment? Considérant l'offre offerte au programme du baccalauréat en arts visuels et médiatiques, je ne crois pas qu'elles y arrivent vraiment. Oui, c'est intéressant au niveau intellectuel mais qu'en est-il au niveau pécunier? Il existe une carence marquante à ce niveau.
L'artiste entrepreneur
Pour l'acheteur ou l'acheteuse d'art ou celui ou celle qui pense le devenir : se procurer une vidéo ou une performance d'un artiste en arts visuels, ça vous dit quelque chose ? J'en doute fort lorsque la toile devient écran et bruit et que la performance demeure éphémère.
Mais comment l'artiste universitaire réussi-t-il à gagne sa vie ? Comme le décrit Mme Locatelli, les bachelier.ère.s et les maîtres en arts visuels sont effectivement dirigés vers les bourses gouvernementales pour essayer de gagner leur vie. Celles-ci demeurent très limitées considérant le nombre d'applications. Ces bourses qui permettent les expériences de résidences et les possibilités d'exposer en galeries font en sorte qu'elles seraient réservées aux experts en formulaires. Cette situation encloisonne un profil particulier d'artistes. Le milieu se referme de plus en plus sur lui-même. Faisant en sorte que seuls les pairs peuvent juger et comprendre l'espace que l'art visuel occupe.
Un vrai métier
Vivre de l'art est un vrai métier. Se faire reconnaître à sa juste valeur. Souvent cela devient une bataille au quotidien et de longue haleine. Certains réussissent à se battre davantage pour défendre leur droit à leur pain quotidien. Voici une explication claire de l'artiste Claude Robinson, auteur-illustrateur, qui vous amènera à mieux comprendre la détermination de la vie d'artiste : https://vimeo.com/146864281
Vous faites partie de la solution
Parce que, oui, l'art continue à être nécessaire. Continuer à nous encourager. Ceci permettra à moi et à mes collègues artistes de vivre de leur art et de continuer à vous partager des sentiers dans lesquels vous n'oseriez pas vous aventurer sans nous.
À suivre ...
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22 septembre 2025
Voici la suite :

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